Portée par deux entrepreneurs aguerris, Midisolaire promettait de prospérer grâce au marché du photovoltaïque. Mais la fin de l’aide à la filière a sonné le glas des ambitions de cette jeune société toulousaine.
En mai 2008, deux ténors de l’entrepreneuriat, Jean-Marc Lalane et Benoît Moulas, le fondateur d’Arck Ingénierie, lancent l’aventure Midisolaire, une société spécialisée dans la vente de solutions photovoltaïques. Comme d’autres, ils proposent un investissement qui rapporte, doté d’une conscience écologique.
Pour une surface de 125m2 de panneaux, l’amortissement calculé par Midisolaire s’effectue sur onze ans laissant neuf ans de gain financier. Surtout, ils se distinguent de leurs concurrents par une offre de panneaux photovoltaïques sur un système d’intégration au bâti breveté. Une garantie de qualité et de protection de la toiture, valorisée par un tarif de rachat de l’électricité à taux préférentiel.
En trois ans, l’entreprise embauche dix-sept salariés et réalise 7,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. La Banque Postale entre au capital et les dirigeants tablent sur un prévisionnel de 17 millions en 2012.
« Lorsqu’est arrivé le moratoire sur la filière photovoltaïque en décembre 2011, on avait 10 millions d’euros de commandes », raconte Benoît Moulas. « Pendant trois mois, les autorisations de mise sur le marché de panneaux solaires ont été gelées. Ensuite une nouvelle réglementation est sortie avec un prix de rachat de l’électricité divisé par deux et des procédures réglementaires rallongées. »
Et pour couronner le tout, les tarifs préférentiels sur les systèmes d’intégration au bâti sont supprimés. L’entreprise n’est plus compétitive. Elle dépose son bilan en juin 2012 avec 1 million d’euros d’ardoise.
Source: touleco.fr
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