L'acquéreur va s'appuyer sur un financier suisse pour proposer un dispositif de « tiers investisseur » aux particuliers souhaitant équiper leurs toitures de panneaux solaires
Les juges ont opté pour le repreneur dont le modèle économique leur parait le plus innovant. En rebondissant sur une des mesures dernièrement annoncées par le gouvernement, Giordano Services, est en passe de signer un accord avec un fonds suisse qui proposera aux particuliers de faire financer leurs panneaux dans le cadre du système du « tiers investisseur ».C'était le candidat favori du comité d'entreprise. Le tribunal de commerce de Lyon a confirmé ce choix, en attribuant ce mardi à Giordano Services les actifs d'Evasol, ex-champion tricolore de l'installation clefs en mains de panneaux photovoltaïques. L'entreprise belge Windeo Futur et le parisien Next Generation étaient également en lice .
Le repreneur -qui débourse 260.000 euros pour acquérir les éléments incorporels, corporels, le stock et les encours clients-ne conserve, pour démarrer, que 41 (dont 30 commerciaux) des 98 salariés, encore présents. «Avec cet effectif, adapté à l'activité actuelle, la société devient rentable », indique Marc Giordano qui table sur 4,58 millions de recettes et 830.000 euros de résultat net à fin 2012. Dès l'année suivante, les ventes devraient croître à 59,5 millions pour atteindre 90 millions fin 2014 en misant sur une approche globale efficacité énergétique (Le chiffre d’affaires de la société lyonnaise s’élevait à 73,9 millions sur l’exercice 2010/2011 clos fin mars.)
Giordano Services est une start up de 7 personnes, fondée en février dernier, mais elle s'appuie sur le groupe familial provençal Giordano. Ce dernier compte parmi ses actionnaires minoritaires EDF et Paris Moratoglou. Le groupe compte 355 employés et 33 millions de ventes dans la fabrication de pompes à chaleur et chauffe-eau solaires.
Quant à Stéphane Maureau, l'emblématique fondateur de l'ex-star lyonnaise, il va accompagner le repreneur, au moins pendant un certain temps. Il avait été contraint de déclarer sa société en cessation de paiement fin mars dernier par l'effondrement de ses revenus tombés à 20 millions (contre 75 millions un an plus tôt) après l'éclatement de la bulle.
MARIE ANNICK DEPAGNEUX, À LYON / LES ECHOS
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