Monday, March 12, 2012

En Suisse, l’industrie solaire disparaît




Le maintien des 575 emplois d’Oerlikon Solar n’est pas garanti
Petit à petit, l’industrie solaire en Suisse meurt. L’entreprise vaudoise Flexcell lutte pour trouver un repreneur et échapper ainsi à la faillite. De son côté, OC Oerlikon a vendu son pôle solaire, qualifié encore de perle il y a quelques années.
Issue des laboratoires de l’Institut de microtechnique de l’Université de Neuchâtel, sa technologie basée sur les couches fines de silicium avait certes un avantage lorsque le prix de ce matériau était élevé. Mais en trois ans, les prix ont chuté, rendant la technologie d’OC Oerlikon moins concurrentielle. Parallèlement, les pays européens qui voulaient miser sur le solaire ont coupé les subventions. Les acteurs de l’industrie se sont retrouvés confrontés à deux problèmes majeurs. D’un côté, les surcapacités. De l’autre côté, la Chine a continué à aider financièrement ses champions nationaux, provoquant des distorsions sur les marchés. La faillite des producteurs de panneaux solaires en Europe et aux Etats-Unis ne s’est pas fait attendre.
Avec la reprise des activités solaires d’OC Oerlikon par Tokyo Electron, les 575 emplois en Suisse sont loin d’être assurés. Il n’est pas impossible que l’entreprise japonaise décide de concentrer ses forces là où la compétition se joue. Soit, en Asie. Dans ce cas, il ne restera en Suisse plus que la jeune pousse Flisom, ainsi que le fleuron Meyer Burger et ses 700 employés dans le pays.

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